Peu importe l’origine des membres, chacun a le droit de faire l’expérience de la camaraderie qu’offre notre programme.

Lorsque je me suis présentée à ma première réunion OA, je n’avais pas le désir d’arrêter de manger de façon compulsive. J’étais obèse morbide et j’avais perdu et repris beaucoup de poids tout au long de ma vie. Mes désirs étaient alors différents. Je voulais être mince. Je voulais que la douleur émotionnelle cesse. Je voulais une raison de continuer à vivre. Il m’a fallu du temps dans le programme avant de comprendre que si j’arrêtais de manger de façon compulsive, mes désirs deviendraient des possibilités réelles.

Comme beaucoup de membres, avant de trouver OA, j’avais essayé plusieurs régimes, sains ou insensés, et participé à plusieurs programmes de perte de poids. Mes obsessions – avec la nourriture, l’alimentation, le poids et la balance – étaient extrêmement malades. Ma connexion avec une Puissance supérieure était inexistante ; je n’avais plus d’espoir. Quelle émotion de découvrir qu’OA ne me demandait pas combien je pesais, ce que je voulais peser ou à quelle fréquence je devais me peser. On ne m’a pas donné d’échéancier pour perdre du poids, ni dit qu’il n’y avait qu’une seule façon de manger. Au lieu de cela, on m’a accueilli, aimé et accepté tel que j’étais. On m’a montré qu’il existait une solution spirituelle à mes problèmes. Le désir d’arrêter de manger de manière compulsive était à moi de travailler pour le comprendre dans ma tête et de l’intégrer dans mon cœur. Cela ne s’est pas produit du jour au lendemain, mais c’est arrivé avec le temps parce qu’OA n’est pas encombré de règles qui pourraient m’exclure de sa camaraderie.

Lors des réunions, j’ai le privilège de me réunir en communion avec d’autres mangeurs compulsifs. Certains sont obèses, d’autres ont un poids insuffisant et d’autres encore ont atteint ou presque un poids corporel sain. Certains participent au programme depuis plus de vingt ans, d’autres viennent juste de commencer. Certains sont abstinents depuis longtemps, d’autres vivent dans la douleur d’une rechute. Chacun est aussi bienvenu que l’autre. Chacun est considéré comme un membre à part entière. Quelle que soit la situation sociale des membres, chacun a le droit de faire l’expérience de la communion que notre programme offre et de travailler selon son programme sans la menace de règles d’adhésion compliquées ou punitives.

In Les douze étapes et les douze traditions des outremangeurs anonymes, deuxième édition Il est écrit : « Personne n’est expulsé d’OA parce qu’il ne travaille pas les Étapes, qu’il ne trouve pas de parrain, qu’il ne respecte pas les Traditions ou qu’il n’adopte pas les Outils et les pratiques que beaucoup d’entre nous utilisent » (p. 108). Le chapitre sur la Troisième Tradition poursuit en disant : « Le but de la Troisième Tradition est de garantir que la route sera toujours accessible à tous ceux qui souhaitent la parcourir » (p. 108). J’aime cette phrase : « être toujours accessible à tous ». Quelle politique gracieuse et guérisseuse !

-Anonyme