Avec chaque nouveau filleul, je peux à nouveau parcourir moi-même les étapes...

L'une des meilleures décisions que j'ai prises au début de ma convalescence a été de trouver un parrain. J'ai eu de la chance. Après beaucoup d'appréhension, j'ai trouvé un parrain qui vivait et pratiquait la Étapes et j'en ai fait le point central de notre relation. À l'époque, le programme comptait des parrains alimentaires, des parrains d'étapes et des parrains spirituels, et au fil des ans, j'ai bénéficié de l'aide de personnes dans tous ces domaines.

Aujourd'hui, après vingt-cinq ans d'expérience en tant que parrain, j'envisage le parrainage comme « accompagner quelqu'un à travers les Étapes », qui abordent les trois aspects du rétablissement : physique, émotionnel et spirituel. Mon approche s'est développée pour être flexible, mais ciblée. Lorsqu'on me propose pour la première fois de parrainer, je précise à la personne que je n'ai que deux exigences : qu'elle travaille plus dur que moi sur ses Étapes et qu'elle transmette le message en parrainant d'autres personnes dans les Étapes une fois celles-ci terminées. Pour moi, cette dernière étape est un élément important de sa propre Douzième Étape et contribue à la poursuite de notre programme. Je lui rappelle que je ne suis ni son thérapeute, ni son banquier, ni son chauffeur de taxi, ni sa mère, ni son patron, ni son gourou ; je suis juste une personne comme les autres en voie de guérison.

Pour beaucoup d'entre nous, la peur de l'inconnu est un frein au rétablissement, mais un parrain ou une marraine peut aider à la surmonter. Ayant moi-même parcouru le chemin du rétablissement, je peux être un guide qui connaît les pièges les plus courants. J'essaie d'être un accompagnateur pour encourager ceux qui débutent. De temps en temps, j'utilise un ton de sergent instructeur si les progrès ralentissent. (Si je dois le faire trop souvent avec un filleul, je lui rappelle son engagement à travailler plus dur que moi, et si cela échoue, je lui suggère de trouver un autre parrain ou une marraine.) J'essaie d'utiliser l'empathie, la patience, la tolérance et l'amour comme guides, mais je maintiens aussi mes limites et je gère mon temps.

Pour beaucoup d’entre nous, la peur de l’inconnu est un obstacle au rétablissement, mais c’est quelque chose qu’un sponsor peut aider à surmonter.

Je ne pense pas qu'il existe une seule façon de travailler les Étapes, à condition de le faire au mieux de ses capacités. Leur travail n'a pas besoin d'être parfait ; ils auront l'occasion de l'approfondir en travaillant les Étapes suivantes. Mon format d'accompagnement préféré est la lecture. Les douze étapes et les douze traditions des outremangeurs anonymes, deuxième édition ensemble, suivis de devoirs d'écriture hebdomadaires et d'échanges lors de nos réunions hebdomadaires. J'utilise également les directives de la quatrième étape, telles qu'elles sont présentées au chapitre 5 du Gros Livre (Alcooliques anonymes, 4e éd., pp. 64–71) car c'est un plan pratique et éprouvé. En ajoutant quelques sujets d'écriture et des discussions sur les problèmes qui se posent, nous semblons bien couvrir les sujets.

En tant que parrain, j'ai pu aider les autres et transmettre ce qui m'a été donné gratuitement. Avec chaque nouveau filleul, je peux à nouveau parcourir les Étapes, ce qui s'est avéré être la clé d'une vie heureuse, spirituelle et épanouissante.

— Anonyme, Californie, États-Unis